Lèpre et Covid

Publié le par Stève Turin

Lèpre et CovidLèpre et Covid

L'autre jour à Cahors, quatre jeunes filles sur une terrasse qui papotent. Un garçon arrive. La bise à chacune puis il s'en va vers une autre table et s'assied avec ses copains.
La région du Sud-Ouest de la France a été peu touchée par le Covid. Peu de cas, peu de morts alors les mesures de confinement ont été diversement acceptées et appliquées.
Tout le monde se disait : on reste entre nous. On ne risque rien.
Mais l'arrivée de l'été a brouillé les cartes. Les anglais viennent occuper leur résidence secondaire, les pèlerins viennent des quatre coins de l'Hexagone et d'ailleurs.
Alors, on sent les gens un peu sur la retenue avec les personnes qui viennent de l'extérieur à la région. Ils ont peur d'une deuxième vague, eux qui n'ont connu de la première que les restrictions imposées par Paris.
Au Moyen Age, on se méfiait aussi de ces pèlerins qui faisaient le chemin. Certains cheminaient jusqu'à Compostelle dans l'espoir de guérir d'une maladie. On construisait alors des édifices en dehors des villes afin de se protéger des pèlerins qui avaient la lèpre notamment. Ces édifices étaient un mélange d'église, de lieu d'hébergement et d'hôpitaux. Un lieu de vie, tenu par des religieux, où on mangeait, dormait, se faisait soigner et bien sûr, on y priait aussi. 
On retrouve ces édifices perdus au milieu de nulle part, en plaine campagne par exemple mais surtout sur une colline, histoire de prendre un peu de la hauteur sur le monde.

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