Clap de fin
Voilà, c'est la fin.
La fin de quelque chose.
La fin d'une randonnée.
La fin d'une année sabbatique.
Après une brève incursion en Espagne, j'ai préféré, depuis Saint Jean Pied de Port, longer les Pyrénées jusqu'à Hendaye.
Hendaye que je n'ai pas visité. Je n'ai même pas visité la vieille ville qui est très belle d'après le prospectus. J'ai juste contemplé l'océan jusqu'à plus soif, contemplé la houle et les surfeurs, écouté les vagues s'écrasant sur la plage. C'était beau.
A Moyen Age, les pèlerins qui atteignaient Compostelle n'avaient parcouru que la moitié du chemin. Ils devaient revenir, à pied! Ce temps devaient leur permettre d'intégrer leurs expériences vécues durant l'aller.
Je n'ai eu que quelques jours sur les plages basques pour essayer d'intégrer un peu ce que j'ai pu vivre durant cette année.
Mais à l'heure où j'écris, je me sens heureux et serein.
Heureux de cette année de voyage. Plein d'images défilent dans ma tête. Des images très diverses mais toujours très fortes. Des images de joie, de rencontres, d'échanges, de beauté, de solitude. Des images douloureuses aussi devant une certaine misère du monde.
Serein car rien n'était gagné d'avance avant ce périple. Plein de doutes avant le départ : vais-je me sentir à ma place dans ces contrées lointaines ? pourrais-je m'acclimater avec des cultures différentes ? Vais-je me plaire, loin de chez moi ? Est-ce qu'un voyage en solitaire me convient ?
Je me sens détendu aussi, comme quand, en fin de journée, après une journée de travail, on s'assied dans un fauteuil content de ce qui a été réalisé. Je me sens détendu et béat, souriant béatement en regardant un père et ses enfants confectionner un château de sable, souriant en écoutant les oiseaux se chamailler pour un bout de pain.
Voilà, c'est par ces mots que je vais prendre congé de vous en me réjouissant d'échanger non plus à travers un écran mais de vive voix. A bientôt. Stève