Des villages qui se meurent

Publié le par Stève Turin

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Dans le guide, c'était bien indiqué. Dans le centre du village de Livinhac-Le-Haut, il y a de quoi s'acheter des denrées alimentaires, boire une verre, manger quelque chose.  Plus que quelques kilomètres avant la fin de la journée. Pour ne pas trop porter de nourriture durant la journée, idéal que d'acheter le souper juste avant la halte. 
Mais tout est fermé à Livinhac. Les rideaux de fer baissés. Le village est désert, presque pas de passants. Le café, l'épicerie, le tabac/journaux, le restaurant, l'hôtel sont fermés. Sur la place principale du village, seule une boucherie est ouverte. La boulangerie et la pharmacie se sont installées, en contre-bas, juste en dehors du village, à 600 m du centre, là où la nationale passe. Le maire nous a dit que c'était à cause du Covid mais des habitants que je rencontre ne sont pas du même avis : « Tout se ferme, le village se meurt, les jeunes partent, il n'y a pas de travail et ceux qui restent ont pris l'habitude de faire leurs courses dans les supermarchés de Figeac.
Tiens, une voiture passe sur la place. Sans s'arrêter.
Sur les régions rencontrées d'Aubrac, Margeride, Causses, peu de terrains plats et la terre semble gorgée de cailloux. Les champs se prêtent essentiellement à de l'élevage ou à une agriculture de petites parcelles de céréale ou de fourrage. On y devine peu d'industrie et peu d'infrastructures routières ou ferroviaires.
Comme une région loin de tout, incapable de retenir les siens.
En suivant les instructions du guide, je pensais acheter quelque chose pour le souper et remonter sur la crête dominant Livinihac afin de bivouaquer. Il faut que je change mes plans...

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