Un chemin fluctuant
Le tracé du chemin de Compostelle n'est pas immuable. Sous des pressions économiques le plus souvent, il peut changer quelque peu. Bien sûr, certaines étapes comme Le Puy, Conques, Moissac, .... semblent éternelles, villages médiévaux, abbaye, ...
Decazeville fut construite au milieu du 19ème siècle à la suite de la découverte d'une mine de charbon. Le ville devint importante et demanda un changement de tracé, ce qui lui fut accordé: au lieu de longer la crête jusqu'à la chapelle St-Roch, on descend rudement jusqu'à la ville pour remonter très rudement jusqu'à la chapelle. Aujourd'hui, la mine est fermée mais le tracé traverse toujours Decazeville dont le charme est très relatif.
Il a fallu aussi rallonger un peu le chemin pour qu'il puisse passer par le domaine du Sauvage, à deux jours de marche du Puy-en-Velay. Ancienne résidence de noble, la demeure fut rachetée par le département qui la transforma, il y a peu en gîte. Bâtisse en granit, poutraison apparente, un charme fou! Une association d'agriculteurs locaux gère le lieu. A l'intérieur, accueil touristique, vente de produits locaux, café/restaurant, réfectoire pour pèlerins, dortoirs, chambres.
Saint-Alban les Malignoles, village situé 12,5 km plus loin, n'est pas très content. Le succès du Sauvage est tel qu'il a vu fondre sa fréquentation des pèlerins : si on dort au Sauvage, on ne va pas dormir à Saint-Alban, trop proche... Alors, on pousse jusqu'à Aumont-Aubrac.