Sur la route...
En ville, les vélos sont des exceptions, les voitures privées assez rares. Les deux ou trois (tuk tuk) roues sont omniprésents. Et circuler entre ces deux/trois roues est tout un art, art que je ne maîtrise pas totalement avec mon vélo.
Quelques principes de base.
Même si on a l'impression d'être prioritaire, on ne l'est pas totalement. Toute priorité est relative. Les règles émises ne sont pas rigides. On s'accommode à l'autre. Lors d'un feu vert passant au rouge, il semble admis que l'on puisse dépasser (un peu mais pas trop) notre temps accordé à circuler. Le motocycliste « lésé » (venant pas la droite par exemple) fera un écart sans problème pour que vous puissiez passer malgré votre non-respect de la règle.
Dans un rond-point, il est possible de le prendre à l'envers si on veut éviter de faire un 270 degrés : on fera un 90 dans le sens des aiguilles d'une montre en se tenant bien sur le côté. Pas de souci.
Il me semble maintenant acquis qu'une personne arrivant sur une route depuis un quelconque petit chemin depuis la droite pourra déboucher sur la route sans se soucier des autres. Ces derniers feront volontiers un écart pour lui laisser la voie libre.
En un mot, il n'y a pas trop de règle stricte de priorité comme je l'ai compris mais plutôt une accommodation suivant les circonstances.
Comme rien n'est sûr, il n'est pas d'usage de forcer le passage, sûr de son bon droit et de se sentir légitimer par la règle. Conséquence peut-être : je n'ai pas vu de signe de mécontentement envers l'autre, ni geste, ni coup de klaxon ou interpellation.
En Suisse, les règles sont claires. Soit on peut, soit on ne peut pas. Il n'a pas été évident pour moi d'accepter qu'ici, en Asie du Sud-Est, la vérité d'une règle n'est pas absolue. J'ai encore une belle marge de progression dans ce domaine.