Quatre pour un dollar
Et les voix s'entremêlent: quatre pour 1 dollar, jus d'ananas, six pour un 50 cents, t-shirt pour 1 dollar, ....
La rue Chile de Quito grouille de vendeurs ambulants: celui-ci vend des chaussettes, cet autre des poissons rouges nageant dans de minuscules sacs en plastique, cet autre encore des rasoirs. Celle-ci vend des chiots qu'elle porte sur les avant-bras, cette autre des brochettes qu'elle fait griller sur un petit réchaud. Lui est assis, il doit avoir 70 ans, une balance devant lui, 50 cents pour une pesée. Lui ne doit pas avoir 13 ans, il porte des petits paquets de « myrtilles ». Il lui en reste beaucoup et c'est déjà 18 heures. Il n'arrivera certainement pas à tout vendre avant la nuit.
La concurrence est rude. Il faut ramener à la maison de l'argent pour que la famille puisse manger et la crise vénézuélienne a mis sur le marché plus de vendeurs ces derniers temps. On interpelle le passant. Ici, pas de centre commerciaux ou presque, que de petites boutiques et une multitude de marchands ambulants.
Au début, je pensais que ces p'tits boulots n'étaient qu'un plus pour arrondir la fin du mois. Mais non. Cette vente, c'est leur travail quotidien, c'est le travail de tous les jours de ces marchands ambulants.