Ce matin, j'ai gravi un 4000

Ce matin, j'ai gravi un 4000 m.
Non conscient des efforts exigés à cette altitude, je suis parti d'un bon pas pour gravir cette barrière mythique. 4000 mètres quand même! Mais après quelques minutes, j'ai senti mon souffle devenir plus court, j'ai senti mes pas devenir plus lourds.
Pour être franc, j'ai triché. Un peu. J'ai pris un télécabine pour accomplir les derniers mètres.
Je suis à La Paz, la capitale la plus haute du monde. La Paz est situé dans un immense canyon. Si on veut parcourir la ville à pied, on est obligé d'emprunter des rues très pentues, (un peu comme le petit Chêne). Comme on est dans une ville, on oublie son altitude, mais quelques pas nous ramènent vite à la réalité: il faut ralentir l'allure. Alors je prends mon rythme sur celle des Boliviens. Mas tranquilo. La Paz s'étend de 3500 mètres d'altitude (centre historique) à 4000 m sur le plateau andin. 
Malheureusement, La Paz s'asphyxie de ses embouteillages. Pourtant, presque pas de véhicules privés: des milliers de mini-bus pleins à craquer ou des taxis. Mais les rues ne semblent pas adaptées à cette multitude. Alors La Paz a créé tout un réseau de lignes de télécabines qui, non seulement  entourent la ville sur sa hauteur au niveau du plateau andin mais partent du centre historique (5 lignes)  pour rejoindre le plateau.
Il y a même le Wifi dans chacune des télécabines. Cool.